Textes poétiques
Il faut déjà partir
Ainsi vont à grands pas Les beaux jours qui se suivent Et la nuit qui survient Quand on ne l'attend pas.
Il faut déjà partir. Entends ma déchirure.
Toute l'île transpire Elle chante à tue-tête.
Si je reprends le train Je veux qu'elle m'arrête !
Et si je reste ici Vas-tu me retenir ...
----------
24 mai 2013 © île singulière, île bleue
Sueur froide des lampes
... Je reviens de si loin
De la mer à peau bleue
Conjurant le désert
Qui conjugue au parfait
Quiconque la regarde !
Et cavale au milieu
Des calanques accrochées
A des cactus géants.
Falaises rouges, donnant
Sous nos yeux incrédules
Le spectacle éhonté
De ses valses violentes
Lueur sombre des anses
Qui referment leurs bras
Sur nos sommeils d'enfant.
Lesquels ressemblent, peut-être
A la mort lente, offerte
A ceux qui veulent vivre.
Ainsi vont à grands pas
Les beaux jours qui se suivent
Et la nuit qui survient
Quand on ne l'attend pas.
Il faut déjà partir.
Entends ma déchirure.
Toute l'île transpire
Elle chante à tue-tête.
Si je reprends le train
Je veux qu'elle m'arrête !
Et si je reste ici
Vas-tu me retenir ...
Habite-moi veux-tu
Sans qu'il me soit possible
De jamais te trahir.
Tiens-moi à ta merci
Viens dévaster mon cœur
A force de tempêtes !
Je t'aime sage et folle
Avec ou sans bateaux
Bleu ciel comme le ciel
Ou noire comme la terre
Tes heures et tes humeurs
Je les ai faites miennes
Dès lors que je t'ai vu
Danser sous l'horizon.
J'en étais aux châteaux
Pétris avec du sable
Que tu lèches, que tu craches
En te fichant de tout.
Ma belle empoisonneuse
Tu coules dans mes veines
Il n'est pas un instant
Sans que je pense à toi
C'est pour me fuir moi-même
Que je t'ai retrouvée
Regarde par ici !
N'en doute plus, c'est moi.
Un p'tit brin de muguet
Samedi dernier il a neigé un peu sur Sainte-Foy en cours d'après-midi. Hier soir, mardi 30 avril 2013, gros orage ! - J'ai dû arrêter l'ordinateur et la télévision pour préserver mes appareils d'un méchant coup de foudre. Dans l'ensemble il fait frisquet le matin, il fait lourd l'après-midi, avec des averses tout au long de la journée. Les gens sont désespérés, surtout ceux qui ont eu la chance de prendre quelques jours de congé, dont ils ne peuvent profiter pleinement à cause du temps. Mais s'ils ont quelques jours de congé, c'est qu'ils ont un emploi : ce n'est pas donné à tout le monde. Certes il fait mauvais temps mais on peut toujours aller au cinéma, dans un musée, ou rester tranquillement au sec et au chaud chez soi : ça non plus ce n'est pas donné à tout le monde ! - Bref. On ne va pas se laisser démoraliser au premier jour du joli mois de mai. Les intempéries n'ont pas empêché le muguet d'être au rendez-vous ce 1er mai, il y en a plein les bois et les jardins ! Et le printemps est bien là avec ses arbres en fleur et ses gazons bien verts émaillés de pissenlits, primevères et violettes !
A toi ma petite maman que j'aime
1er mai 2013 © https://quidam.blog4ever.com/
Muguet du bonheur
Pour toi ma maman
Cueillies dans mon coeur
Clochettes d'argent !
Jolis brins sauvages
De nos 1er Mai
La neige et l'orage
N'ont pu réprimer !
Ô feue mer d'Aral
28 avril 2013 © île singulière, île bleue
Feue mer d'Aral
Avalée par les hommes
Entends le glas qui sonne ...
Tes ossements saumâtres
Font de toi ce désert
Maculé de carcasses
Ecorchées par le sel.
Coquillages cassés
Sous les étoiles mortes
Cimetière d'épaves
Entre chaînes et cordes
Maintenant la mer Morte
Prend le même chemin
Qui de l'eau, qui du sel
Coulera dans vos mains !?
Vous boirez l'océan
Comme un simple verre d'eau
Vous briserez le verre
Sur le flanc des bateaux
Restera-il demain
Quelque plage, quelque grève
Où déporter mes pas
Lorsque la vie me pèse
Me prendrez-vous le vent
Me prendrez-vous l'écume
Les embruns les odeurs
La mer, nue, sous la lune ...
Me prendrez-vous ma vie
Me prendrez-vous mon rêve
Faut-il déjà mourir
De soif et de brûlure
Ô feue la mer d'Aral
Repoussée par les hommes
Tranchées ensanglantées
Sanglées de cicatrices
Elle était la plus vaste
Des étendues d'eau vive
Elle étendait ses vagues
Autour des grandes villes !
Et ne demeure d'elle
Que labours calcinés
D'infectieux terrains vagues
Des hommes sans labeur
Des femmes éreintées
Et des enfants qui pleurent.
Les peuples assoiffés
Piégeraient les nuages.
Ils voleraient au ciel
Ses prodigues orages.
Ô prodiges ô miracles
Auxquels je ne crois pas
Veuillez rendre à la mer
La vie qu'on lui a prise
Mais surtout préservez
La seule mer que j'aime
Et qui secoue ses crêtes
Au Sud de mon pays.
Théâtre de la mer
Et môle Saint-Louis
C'est la ville de Sète
Dont je vous parle ici
Ne serait plus une île
Si par malheur demain
Les assassins d'Aral
En prenaient le chemin.