île singulière, île bleue

île singulière, île bleue

Oullins (Rhône, Rhône-Alpes)


L'Yzeron en crue, Oullins

L'Yzeron en crue, à Oullins

 

Ce samedi 4 mai 2013, jour de la Fête de l'iris à Oullins, l'Yzeron faisait le gros dos. Il est toujours stupéfiant de voir cette petite rivière, à sec en été, gonfler et déborder comme un torrent en crue sous les pluies diluviennes. Elle inonde régulièrement la cité de l'Yzeronne. Bien sûr, des travaux sont prévus. Ces travaux, on en parle depuis plus de dix ans. Mais les écologistes s'opposent à la construction d'un barrage qui mettrait à mal la faune et la flore des communes concernées, c'est à dire toutes les communes que traverse l'Yzeron : Montromant, Yzeron, Saint-Laurent-de-Vaux, Vaugneray, Brindas, Grézieu-la-Varenne, Craponne, Francheville, Sainte-Foy-lès-Lyon, La Mulatière et Oullins. Alors en attendant les travaux les propriétaires de la Cité de l'Yzeronne prennent leur mal en patience et passent leur temps à nettoyer leurs jardins, leurs garages et leurs caves inondés. Les plus grosses crues les contraignent à évacuer leur domicile. Ils ont acheté leur maison à bas prix, il y a des années et des années, sur la promesse que des travaux "prochains" contiendraient l'impétueuse rivière. Les travaux ne se font pas. Et ils ne peuvent pas revendre, parce qu'ils sont en zone inondable. Une fois, l'un de ces propriétaires qui ne manquait pas d'humour, avait mis une pancarte : "A vendre, villa les pieds dans l'eau."

 


06/05/2013
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Fête de l'iris : une Fête réussie ?

L'impression que m'a laissée cette 23ème édition de la Fête de l'iris : une Fête pauvre, sans moyens. Ambiance morne et morose, en grande partie due au mauvais temps qui nous gâche le printemps après nous avoir mené la vie dure en hiver.

 

Pour présenter leurs plantes aquatiques, les bénévoles avaient demandé une grande bâche plastique qui leur aurait permis de reconstituer l'évolution des plantes non transformées en plantes transformées : la Mairie ne leur a donné que des bassins bleus en forme de coquillage, et un petit schéma résumant l'ensemble du processus naturel. Le tout, quelle que soit la Fête, c'est de la rendre attractive, et ce n'est pas le cas ici.

 

Vraiment dommage pour cette exposition de plantes aquatiques qui aurait pu attirer bien plus d'amateurs et de curieux s'il y avait eu un grand bassin, une grande installation qui tape dans l'oeil. C'est toute la différence entre la Fête de l'Iris à Oullins et Nature en Fête à Sainte-Foy. Les premiers n'ont pas de moyens : Oullins est une ancienne petite ville industrielle comme en témoigne encore le quartier de la Saulaie avec son canal et ses usines désaffectées. Sainte-Foy est une commune bourgeoise qui a les moyens de faire les choses en grand.

 

Sainte-Foy-lès-Lyon, Nature en Fête 8 mai 2011


Il faut dire aussi que les gens ne sont pas très curieux d'en savoir plus sur ce qu'ils voient. Combien sont passés devant ces bassins bleus sans s'arrêter pour écouter l'ancien géologue et poser des questions. Il m'a dit que j'étais la seule personne à bien vouloir écouter.

 

Regarder, écouter, découvrir, s'intéresser... Il appartient aussi au public de faire en sorte qu'une Fête soit réussie ou non. Si c'est pour traverser le parc d'un air morne en disant : "Regarde-moi ces iris, ils ne sont même pas en fleur, ça a l'air de quoi", autant rester chez soi. Ceci dit... je ne comprends pas qu'au vu de la météo la Mairie n'ait pas pensé à repousser de huit jours cette Fête de l'iris, histoire de donner aux iris le temps de fleurir !

 

Quelques animations pour les enfants. J'ai croisé une conteuse. Des enfants qui dansaient... ce n'était pas très au point. Les animateurs eux-mêmes n'avaient pas l'air très convaincu. Mais je répète : on était à l'heure de l'ouverture, il fallait peut-être laisser à tout le monde le temps de s'échauffer.

 

J'ai eu beau chercher, je n'ai pas retrouvé la fameuse poubelle-hippopotame de l'année 2011, laquelle illustrait avec un brin d'humour et de tendresse le concept de la poubelle écologique.

 

Oullins Fête de l'iris 4 mai 2011


Il n'en reste pas moins que les bénévoles se sont donné beaucoup de mal pour recenser les plantes sauvages, que les explications de l'ancien géologue reconverti en botaniste était passionnantes et que j'en ai appris beaucoup sur les plantes non transformées et les plantes transformées. Le parc Chabrières a tout l'attrait d'un jardin botanique avec ses allées propres et ses cultures de fleurs. Il peut rivaliser sans problème avec le Plateau des Poètes de Béziers (dont on peut voir quelques photos dans la Catégorie Photographie , Sous-Catégorie Béziers ).

 

Ainsi s'achève, ce soir, cette 23ème édition de la Fête de l'iris. Ah... si seulement les iris avaient été au rendez-vous ! ... Mais aujourd'hui dimanche 5 mai 2013 il y a de belles éclaircies : souhaitons que le soleil donne une impulsion bénéfique à cet événement printanier !


05/05/2013
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Plantes sauvages, plantes aquatiques

Les plantes sauvages

La Fête de l'Iris continue, par temps couvert et pas très chaud, le long des belles allées du parc Chabrières. Je le rappelle ici : les iris sont verts ; pas encore en fleur. Très peu de monde, mais on n'est pas loin de l'heure de l'ouverture, la fête ne bat pas encore son plein. Parmi les stands qui m'ont accroché l'oeil, et qui ont suscité chez moi le plus vif intérêt : l'exposition de plantes sauvages sous chapiteau, où j'ai pu voir de mes yeux la fameuse salsepareille dont se goinfrent les Schtroumpfs ! - C'est une plante à petites baies rouges.

L'entrée de l'exposition est payante : 1€, qui donne accès à un petit questionnaire/concours. Il faut reconnaître les quatre plantes représentées sur le papier, et dire comment on appelle l'ensemble des pétales d'une fleur. J'avoue : je me ferai aider par un animateur de l'exposition ! ... mais quand je me présente avec mon questionnaire bien rempli, surprise, je suis la première personne à le déposer dans l'urne. C'est dire la volonté de participation d'un public morose et pressé... mais j'y reviendrai plus tard.

Plantes des champs, des forêts, des milieux humides, indésirables : il y a là des dizaines et des dizaines d'espèces recensées, présentées dans des bocaux remplis d'eau pour les conserver durant ces deux jours d'exposition. Je pense que cela représente un travail phénoménal pour celles et ceux qui s'en sont occupés. J'y ai passé beaucoup de temps, à lire des noms de plantes que je n'avais jamais eu l'occasion d'entendre ou de lire ailleurs.

 

Les plantes aquatiques : des plantes non transformées aux plantes transformées

 

 

L'autre clou du spectacle (si l'on peut dire, là aussi j'y reviendrai dans mon dernier article sur cette 23ème édition de la Fête de l'iris) ce sont les plantes aquatiques, sommairement présentées dans des bassins bleus en forme de coquillage. Un ancien géologue qui se passionne pour les plantes depuis qu'il est à la retraite m'explique en détail et longuement l'évolution des plantes non transformées jusqu'aux plantes transformées (par la nature bien sûr), de la Prêle au Nénuphar en passant par le Jonc. Les plantes non transformées se plaisent en milieu humide mais ne sont pas complètement immergées. Les plantes transformées, au contraire, vivent entièrement sous l'eau. En 200 000 ans, un processus naturel fait en sorte que ces plantes aquatiques ... finissent par donner un environnement minéral. Je ne saurais l'expliquer mieux que ça, mais le discours de cet ancien géologue devenu botaniste était instructif et passionnant. Je le remercie de m'avoir consacré du temps.


05/05/2013
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