île singulière, île bleue

En fin de compte je m'habitue plutôt bien à la nouvelle apparence de mon blog, lequel a migré hier soir vers le Diz Perso 2. D'après ce que j'ai pu comprendre, le Diz Perso 2 n'offre plus qu'un seul modèle graphique, une seule et même structure commune à tous les blogs. Il revient au blogueur de personnaliser son blog avec les moyens du bord (palette de couleurs) ou davantage d'options s'il souscrit à l'une des offres Premium. Pour ma part je n'ai fait que rajouter une photo personnelle en en-tête. Et pour fond de blog je préfère conserver sa couleur originelle d'un beau bleu. Ainsi baigne-t-il dans le bleu de la mer comme l'indique son titre.

Mais je voulais parler ce soir des commentaires, absents du blog pour l'instant, mais fort nombreux sur mon ex-blog OB.

Pour moi le commentaire idéal devrait s'ouvrir par une formule de politesse : bonjour, bonsoir (c'est le minimum qu'on puisse espérer). A la fin l'on peut éventuellement ajouter : bonne journée, bonne soirée, bon week-end, à bientôt.

On proscrira les épanchements pseudo-affectifs du style : kikou poutou. Je serais même d'avis de proscrire les bisous à tout va qui n'apportent rien en termes "de fond". Les commentaires ainsi rédigés : belles photos, bisou n'apportent strictement rien à l'auteur d'un blog. C'est la formule passe-partout d'un visiteur pressé qui tient avant tout à respecter son quota de visites pour fidéliser ses propres visiteurs. Il n'y a pas d'échange possible ni d'enrichissement personnel à travers un : belles photos, bisou.

On se gardera aussi des promesses et démonstrations d'amitié qui tournent court dès que surgit un problème. Qu'est-ce que l'amitié sur les blogs ? Peut-on nourrir de l'amitié pour quelqu'un qu'on n'a jamais rencontré, qu'on ne rencontrera sans doute jamais ? - C'est là toute la question. Surtout, lorsque ces déclarations d'amitié fidèle et sincère émanent d'une blogueuse un d'un blogueur envieux, possessif et jaloux. Ce blogueur-là n'hésitera pas à vous bombarder de petits surnoms tout à fait niais du genre : ma grande, ma belle, ma douce... et vous parlera comme on parle à sa perruche. Il multipliera les hommages, lesquels reviennent tout bêtement à vous piller, vous dépouiller de votre propriété intellectuelle. Il dévalisera l'Internaute et Facebook pour vous offrir sur un plateau d'argent ces photos volées. Incapable de se faire des amis par lui-même, soit qu'il ait la flemme de partir à la rencontre d'inconnus, soit qu'il trouve quelque intérêt à "n'aimer que ceux que vous aimez", il écumera la liste de vos contacts et vous retrouverez ses tartines beurrées partout où vous avez coutume d'aller. Et pour finir, s'il vous prend l'envie de déménager, surtout ne pas dire où ! - car le dit blogueur, toujours par souci de fidélité, vous suivra sur votre nouvelle plate-forme d'élection. Ce blogueur amical fait tout comme vous, vous suit partout, vous pique vos idées, vos photos, vos amis, et tout ça sous couvert d'une formidable amitié qui, semble-t-il, lui donne tous les droits, comme celui de "reposter" vos articles sur son propre blog et de les copier sur sa page Facebok, bien sûr sans vous en avoir demandé l'autorisation, puisque il coule de source qu'il vous admire, vous respecte, et que c'est pour vous rendre hommage qu'il vous dépossède de vous-même.

Ses commentaires sont toujours très longs, farcis de petits mots doux. Tout à son honneur, il a pris connaissance de l'article avant de le commenter. Et pour cause : rien ne doit lui échapper s'il veut resserrer son emprise. Il fait preuve d'ingérence, peut-être même sans s'en rendre compte, et s'indignerait si vous le lui reprochez. De même qu'il ne faut pas disparaître sans laisser d'adresse, sous peine de se faire traiter d'égoïste et d'ingrat.

Pour en revenir au commentaire idéal : il commence par bonjour : il est en rapport avec l'article ; il ne doit pas être trois fois plus long que l'article ; il ne racontera pas la vie du commentateur, ce n'est pas l'endroit ; il se dispensera d'être "terriblement affectif" ; il peut se terminer par bonne journée ou à bientôt. Les bisous ne sont pas de première nécessité. J'en ai trop fait les frais pour encore les apprécier.