île singulière, île bleue

Et me voici au stand que je préfère... à moins que ce ne soit l'exposant que je préfère : dreadlocks de rasta, la première fois que je l'ai vu, il y a trois ans je n'ai pas osé lui parler tant je lui trouvais, de loin, l'air sauvage. L'année dernière je m'aventurais à lui acheter un petit oiseau orange. Cette année, je lui ai parlé tout naturellement comme si nous nous connaissions depuis toujours. Il n'a rien d'un sauvage : il est sympa, et tout heureux d'être à Sainte-Foy après avoir exposé à Annecy. Il est heureux parce qu'il est dans un joli coin du Chemin des Prés, parce qu'il fait beau, parce qu'il y a du monde. Il se rappelle que je lui acheté quelque chose l'année dernière. Et je le remercie, ce matin, pour la gentillesse et la disponibilité dont il a fait preuve.

Pas facile de prendre des photos, les amateurs se pressent autour de la forêt d'oiseaux. En plus, je ne sais pas ce qui se passe cette année mais je ne vois rien dans mon objectif : est-ce à cause de la lumière, des allées-venues ? - J'appuie sur le déclic au jugé sans trop savoir ce que je suis en train de prendre et le résultat n'est pas toujours brillant.

Je retrouve avec bonheur les oiseaux que j'ai découverts avec stupéfaction il y a trois ans. Il me semble me rappeler qu'ils sont assemblés à partir du métal de barils. Ils sont tout ce qu'il y a de plus artisanal : chaque sujet est unique.

Il y a les grands oiseaux, style cigogne, qu'on peut installer sur sa terrasse ou son balcon...

... ou bien de plus petits, parfaits pour l'intérieur. Vous voyez le petit rouge, devant, sur la deuxième étagère ? - Il est à moi maintenant. Je l'ai acheté 12€. J'ai attendu une année entière dans l'idée bien arrêtée de m'acheter ce jour un petit oiseau ! L'inspiration des artistes-artisans se renouvelle d'année en année. Ainsi, je n'ai pas retrouvé cette année d'oiseau orange comme celui que j'avais acheté l'année dernière. A la place il y en a des rouges, des verts et rouges, et des jaunes que je ne me rappelle pas avoir remarqués en 2012.

Si les oiseaux sont installés dehors, pour les protéger de la rouille on les passe à l'huile de lin : le brillant des couleurs reste intact, et l'oiseau restera aussi beau qu'au premier jour.

Délié des courbes et finesse dansante des sujets, cigognes, hérons, pour le plaisir des yeux

Regardez comme ils ont l'air sympa ces petits canards, vous voyez celui du centre avec les ailes écartées ? - On l'adopterait bien pour le mettre dans un petit coin fleuri de son jardin.

Je ne regrette qu'une chose, c'est que cet exposant n'ait pas son site web, sur lequel on pourrait retrouver et commander ces créations toutes plus originales les unes que les autres.

Je ne peux pas non plus vous donner son nom car il n'a ni carte ni dépliant à proposer. Il faut se déplacer pour revoir ces oeuvres animales de toute beauté, craquer pour l'une d'elles, et l'acquérir sur le tas. Voilà. Nul doute que je serai au rendez-vous pour la cinquième année consécutive... et je pense déjà à m'acheter un canard aux ailes écartées comme celui que je vous signalais au-dessus. Que de tendresse et de goût faut-il avoir pour donner la vie à ces petits êtres ailés !